Les flux financiers nets passeraient de 939,8 milliards pour se situer à l 020,2 milliards en 2024 du fait de plusieurs facteurs.
Une session du Comite technique national de la Balance des paiements s’est tenue le 19 décembre 2024 à Yaoundé. Au menu des travaux : l’examen et la validation des résultats des balances des paiements et de la position extérieure globale de l’année 2023, et la présentation des estimations de la balance des paiements de l’année 2024.Il ressort de cette session : Pour l’année 2024, les estimations affichent un déficit du solde courant qui se réduit à 950,2 milliards, avec la promotion des exportations des produits issus de la transformation du cacao, du bois, du café, du coton, etc. La mise en œuvre progressive de la politique d’import substitution, et l’amélioration de la conjoncture économique en zone euro, principale pourvoyeuse de transferts vers le Cameroun. Les financements extérieurs devraient s’améliorer, du fait de la hausse des tirages nets reçus par l’administration publique ainsi que des investissements reçus par le secteur privé. Ainsi, les flux financiers nets passeraient de 939,8 milliards pour se situer à l 020,2 milliards en 2024.
L’année 2023
Pour l’année 2023, les transactions entre le Cameroun et le reste du monde se sont déroulées dans un contexte marqué par le recul de l’activité économique, en raison notamment : de la persistance des tensions inflationnistes dans la plupart des économies avancées et en développement ; du durcissement plus long que prévu des conditions financières ; de l’élargissement de la fragmentation géoéconomique et ses effets sur les échanges mondiaux et les mouvements de capitaux. S’agissant des résultats : en 2023, le compte des transactions courantes est déficitaire de 1 221,1 milliards, ce qui représente 4,1% du Produit intérieur brut. Ce déficit s’aggrave de 279,9 milliards par rapport à 2022 où il se situait à 541,2 milliards, soit 3,4% du PIB. Cette situation de déficit s’explique par la forte dépendance de notre économie aux importations de biens et services, qui ne sont pas compensés par les exportations. S’il est vrai que le niveau d’importations élevé des biens d’équipement est dû au faible niveau d’industrialisation du Cameroun, il est de bon ton de questionner celle des produits alimentaires et autres biens de première nécessité que le pays peut produire. Toutes choses qui justifient la politique d’import substitution prônée par le chef de l’Etat. Cette politique ne se limite pas seulement aux produits alimentaires. Elle s’étend également à l’industrie pharmaceutique et aux autres indus.
Financements extérieurs
Les financements extérieurs ont enregistré en 2023 des entrées nettes de 938,9 milliards, en diminution de 482,4 milliards par rapport à 2022. Cette diminution se justifie entre autres par la baisse des tirages nets du secteur public et des avoirs extérieurs nets des banques.La balance des paiements par secteur d’activités montre que le déficit du compte courant a été essentiellement généré par les secteurs de l’industrie (- 1 947,8 milliards), du commerce (-1039,5 milliards), des établissements financiers (-5,3 milliards) et des télécommunications (- 127,2 milliards). Ce déficit a été atténué par les excédents réalisés par les secteurs des hydrocarbures (+l 125,5 milliards), de I’agriculture (+636,1 milliards) et des forêts (+219,7 milliards).S’agissant des transactions avec les principaux partenaires, le solde du solde courant est excédentaire avec la Cemac (+533,6 milliards) et l’UE (+255,2 milliards). Il est déficitaire avec la Chine (-945,8 milliards), le Nigéria (-16S,3 milliards), les USA (- 152, 1 milliards), la France (-53 milliards).
Léon MGBA
