Un nouveau pas vers un climat des affaires plus serein et sécurisé en Afrique, a été franchi le 15 juillet 2025 au siège de l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (Ohada), où un accord de coopération renforcée a été signé.
En signant un nouvel accord de coopération au siège de l’Ohada, l’organisation panafricaine et la Commission de la Cemac ont affiché le 15 juillet 2025, leur ambition commune d’éclaircir le climat des affaires en Afrique. La cérémonie, présidée par le Secrétaire Permanent de l’Ohada, le Professeur Mayatta Ndiaye Mbaye, a rassemblé un parterre d’invités distingués. Parmi eux, Son Excellence Armando Kote Echuaca, Ambassadeur de la République de Guinée équatoriale au Cameroun et doyen du corps diplomatique accrédité à Yaoundé, ainsi que des représentants d’institutions internationales, des chefs des institutions de la Cemac et des responsables publics camerounais.
Dans son allocution d’ouverture, le Professeur Mbaye a salué « un ciel enfin dégagé pour l’intégration juridique et économique », soulignant la nécessité pour les Africains de « prendre en main leur destin économique en dotant le continent d’outils juridiques fiables et harmonisés ».Le processus, amorcé depuis plusieurs mois à travers des séances intenses de négociations, trouve dans cet accord une conclusion heureuse. Il vise à consolider les acquis de la coopération Ohada–Cemac initiée en 2002 et actualisée en 2017, en tenant compte des évolutions économiques, politiques et stratégiques de la région. Le Président de la Commission de la Cemac, Baltasar Engonga Edjo’o, a, dans son discours, rendu hommage à l’engagement du Secrétaire Permanent et de ses équipes, qui « ont fait preuve d’une remarquable flexibilité et d’une réelle détermination à avancer ensemble ».
Uemoa et Cedeao
Cet accord ne se limite pas à la relation bilatérale Ohada–Cemac : il ouvre la voie à un cadre plus large, le Cadre Permanent de Concertation, incluant également l’Uemoa et la Cedeao. L’objectif commun affiché reste la sécurisation juridique des affaires, l’harmonisation des normes pour éviter les conflits réglementaires et la création d’un environnement propice aux investissements et à la mobilité économique.
Le Professeur Mbaye a également plaidé pour une meilleure implication du secteur privé et a annoncé des initiatives ambitieuses telles qu’un Congrès international sur le climat des affaires en Afrique et la création d’un Observatoire continental dédié. « La confiance des investisseurs et la compétitivité de l’Afrique passent par une sécurité juridique sans nuage », a-t-il affirmé, appelant ses homologues à poursuivre la dynamique d’intégration avec la même ferveur. L’accord signé illustre une conviction partagée : un climat des affaires clair et harmonisé est indispensable à l’émergence d’une Afrique maîtresse de son avenir.
Léon Mgba
