En visite à Bangui, une délégation conduite par Albert Touna-Mama, chef de mission du FMI pour la Centrafrique, a félicité le président de la République, Faustin Archange Touadéra, pour la réussite des 3ᵉ et 4ᵉ revues du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC).
La République centrafricaine (RCA) vient de recevoir une marque de confiance majeure du Fonds monétaire international (FMI). En visite à Bangui, une délégation conduite par Albert Touna-Mama, chef de mission du FMI pour la Centrafrique, a félicité le président de la République, Faustin Archange Touadéra, pour la réussite des 3ᵉ et 4ᵉ revues du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC).Cette mission de sept jours, marquée par une audience tenue le 16 juin à la Cité des chefs d’État, a permis de faire le point avec les autorités sur l’état d’avancement des réformes engagées. Faustin Archange Touadéra a reçu la délégation du FMI en présence du ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, et du Représentant résident du Fonds à Bangui.
À l’issue de ces revues, le Conseil d’administration du FMI a approuvé, le 7 juin dernier, un décaissement immédiat de 43,22 millions de droits de tirage spéciaux, soit environ 35 milliards de Fcfa. Ces fonds visent à répondre aux besoins urgents de la balance des paiements de la RCA et à assurer la continuité des services publics essentiels, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Orientations claires
Lors de cette rencontre, Albert Touna-Mama a salué les progrès réalisés par le gouvernement sous l’impulsion du Président Touadéra, comparant ces avancées à un bateau qui retrouve peu à peu des eaux calmes après la tempête. Il a mis en lumière les efforts de maîtrise des finances publiques et les engagements en faveur des réformes structurelles.
Le président de la République, tout en exprimant sa reconnaissance au FMI, a donné des orientations fermes : intensifier la mobilisation des recettes internes et améliorer la gouvernance budgétaire. Il a insisté sur la nécessité de maintenir le cap des réformes pour renforcer la souveraineté financière du pays.Si tout n’a pas été parfait – certains critères de performance n’ayant pas été entièrement atteints en 2024 – le FMI a néanmoins accordé des dérogations à la RCA. Le programme reste jugé « suffisamment financé », selon les experts du Fonds, et la trajectoire économique du pays conserve sa cohérence et sa crédibilité.Avec ce nouveau décaissement, la Centrafrique a déjà reçu 92,29 millions de DTS, soit environ 74,6 milliards de Fcfa depuis l’adoption du programme en avril 2023. À terme, ce programme triennal prévoit un soutien total de 147,48 millions de DTS, près de 119 milliards de Fcfa.
Un horizon plus dégagé
L’échange entre le Président Touadéra et les représentants du FMI laisse entrevoir un climat de confiance renforcé, propice à une poursuite sereine des réformes. Si la route reste semée d’embûches, le navire centrafricain semble avoir trouvé son cap. Les prochaines étapes – dont la 5ᵉ revue – seront décisives pour consolider les acquis et ouvrir la voie à de nouveaux financements.Ainsi, la Centrafrique avance, portée par un vent favorable, entre encouragements, responsabilités et espoir renouvelé.
Léon Mgba
