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Soutien au développement: Le plaidoyer des artisans

Venus participer    à la 8ième édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun  au Musée national à Yaoundé, les seigneurs de l’art ont exprimé leurs besoins en direction des pouvoirs publics.

 

Les artisans sont venus des quatre coins du Cameroun montrer leur savoir faire au Salon international de l’artisanat de Yaoundé. Anderson ASEK  artisan bourré de talent, a fait du raphia son passe temps et est venu exposer des objets tels que:  le lit, les mirroirs, les tabourets, les classeurs  le fauteuil, la table, les veilleuses et le coffre, tous en raphia. Pour lui, si le gouvernement lui venait en aide financièrement, il pourrait produire en quantité.« Je viens du sud-ouest, précisement de Mamfé et je suis une personne à mobilité reduite. Donc en dehors de mon handicap, je me doit d’avoir une main d’oeuvre qualifiée et recruter un personnel capable de travailler . Or je n’ai pas l’argent pour le faire. C’est pourquoi j’implore  l’aide du gouvernement pour m’aider à ne pas faire comme les autres handicapés qui se servent de leur handicap pour anarquer les populations. J’ai mieux à offrir pour mon pays le cameroun », fait-il savoir.

 Quant à Aïssatou Doumkosko, venue de la région de l’extrême nord dans le département du Mayo Sava, elle  utilise aussi le raphia pour dautres fins. Dans son stand, elle expose les sous-tasses, les sous-plats, les termos qui coûtent entre 8 000 et 10 000Fcfa, les tabourets qui varient entre 500Fcfa et 4 000, les chapeaux qui coûtent 1000F CFA, les petits bols de 1 000F, 1 500 Fcfa ,2 000  et 2 500Fcfa . Il y a des objets qui prennent un, deux, trois jours  pour être fabriqués. Plus il faut consacrer du temps, plus le coût de vente est élevé. Aissatou trouve son compte et comme Anderson Asek, elle a juste besoin du soutien de l’Etat.

 Autre artisan rencontré : Sidonie Mintchoungom qui semble bien assise : « je profite de la digitalisation depuis plus de trois ans pour vendre mes articles. Je vend en ligne aux gens. Juste le contact suffit pour échanger et faire des transactions . Avant je souffrais pour évacuer mes articles mais aujourd’hui avec l’avenu du digital, dès que je publie quelque chose j’ai déjà les clients. Donc vraiment le thème de cette année me va tout droit au cœur ».

Corine Kemessong (stg)

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