4 milliards de Fcfa pour la phase 3 du programme d’appui à la gouvernance financière dont Louis Paul Motaze, ministre des Finances, a procédé au lancementle 14 juin 2024 à Yaoundé avec pour chantre, un périmètre d’intervention plus large du projet.
« Le programme d’appui à la gouvernance financière a pour but d’améliorer la gestion prévisionnelle de la dépense. Également, l’exécution de qualité de la dépense publique ». Fait savoir Sophie Boumsong, chef de division de la réforme budgétaire au ministère des Finances et chef d’unité du Pagfi3. Ce programme a également un volet de l’amélioration de l’information comptable. « Si on a pas une bonne information sur le budget, on ne peut pas faire une bonne prévision ou une bonne allocation », précise, Sophie Boumsong.
Ce programme qui a commencé en 2015 après l’adoption du régime financier de l’Etat en décembre 2007, est rendu à sa phase 3. Louis Paul Motaze, ministre des Finances a procédé à son lancement le 14 juin 2024 en présence de Benoît Tourtois, représentant du ministère des Finances français qui accompagne le ministère des Finances du Cameroun dans ses réformes. Après une évaluation positive du Pagfi 2, la troisième phase financée à hauteur de 4 milliards Fcfapar le C2D.
En effet dans le cadre du 3e contrat de désendettement et de développement une convention d’affectation de ces fonds avait été signée entre le Cameroun et la France en mai 2019.
Pour cette troisième phase, en dehors de l’État, lesentreprises publiques et les collectivités territoriales décentralisées seront accompagnés dans l’amélioration de l’information budgétaire comptable.
Léon Mgba
Réaction
« Le compte unique du trésor n’est pas encore pleinement effectif ».
Sophie Boumsong, chef unité de projet Pagfi3
« Nous avons travaillé dans le cadre de ce projet ( Pagfi)pendant 4 ans. Nous avons obtenu un ensembled’avancées. Notamment sur l’architecture du nouveau code unique du trésor. Nous avons été le seul pays d’Afrique centrale à avoir basculé dans la comptabilité générale en droit constaté. Nous avons travaillé sur un certain nombre d’éléments qui doivent permettent de consolider ces réformes. Notamment le contrôle interne comptable, l’amélioration de l’articulation entre les engagements et la gestion de la trésorerie.
Cependant, il y a encore des choses à faire, notammentle compte unique du trésor qui n’est pas encore pleinement effectif. Dans le cadre du Pagfi 3, nous devons travailler à rendre effectif ce compte unique en renforçant l’appropriation des parties prenantes de ce nouveau modèle qui est innovateur dans tous les pays de la sous région. Nous avons également l’ambition d’optimiser les systèmes d’information. Quand on parle budget et comptabilité, cela doit être fait dans des systèmes d’informations robustes pour que l’État puisse maîtriser les données statistiques et ces informations.Aussi, pouvoir centraliser les informations des autres entités pour mieux suivre les risques de ces entités.Nous avons aussi pour les quatre prochaines années, l’amélioration du pilotage des autres entités que sont les établissements publics et les entreprises publiques.Nous allons travailler à améliorer par le ministère des finances, la gouvernance de ces entités en essayant de nous capaciter nous même à mieux suivre ces entités et à leur donner la place qui est la leur parce que nous sommes dans une logique de suivi-contractuel sur la performance avec ces entreprises ».
