En sa qualité de garant de l’ordre public et à titre préventif, le préfet dit avoir signé un arrêté portant interdiction sur toute l’étendue du département du Mfoundi, pour toute personne qui appelle au soulèvement contre les institutions de la République.
Il fait savoir qu’il n’appartient pas au préfet, représentant de l’Etat dans le département de discipliner certains invités sur les plateaux de débats qui selon lui veulent profiter des espaces pour régler des comptes personnels ou exprimer leurs frustrations au nom de la liberté d’expression. Cependant, en sa qualité de garant de l’ordre public dans ce département du Cameroun qui est un Etat de droit, il souhaite que nous jouissions de manière responsable de cette liberté d’expression. L’intégralité de sa communication du 16 juillet 2024 aux responsables des médias et organisations de la société civile.
« À la télévision à la radio ou à la presse écrite, nous n’avons pas de leçons à donner aux journalistes. Car, comme tel, ils ont fait une bonne formation pour exercer leur métier suivant les règles de l’art. Je suis convaincu, je suis persuadé que le journalisme à une grande responsabilité sociale. La concertation de ce jour (16 juillet 2024) vise à rappeler cette responsabilité afin que l’on fixe les limites de l’infranchissable, pas forcément par les journalistes mais aussi et surtout par leurs invités tant à la radio qu’a la télévision. Mes chers journalistes imaginez un enfant qui suit une émission, un débat un dimanche et entend un invité dans un plateau invectivé les institutions de la République ou celui qui les incarnes. C’est un scandale. Il écoute un invité traité un ministre de voleur .cet enfant d’une manière ou d’une autre, absorbe une mauvaise éducation et a tendance à croire que le sacré ne l’est plus. Et nous serons donc les premiers à dire que les enfants d’aujourd’hui sont mal élevés ou élevés à l’inverse. Si on ne respecte pas les aînés ou les institutions, il faudrait qu’on sache d’où sa part. Si un responsable est accusé par la presse d’avoir détourné des milliards et que dans son village les gens sont assoiffés ou affamés vous voyez que vous exposez des innocents qu’on va traiter de chichard parce que le lendemain tout le monde va dire que ce monsieur est milliardaire. Alors vos invités, nous insistons, doivent respecter votre noble métier.
Liberté d’expression
Il n’appartient pas au préfet représentant de l’Etat dans le département de discipliner certains de vos invités qui veulent profiter de votre espace pour régler des comptes personnels ou exprimés leurs frustrations au nom de la liberté d’expression. En ma qualité de garant de l’ordre public dans ce département du Cameroun qui est un Etat de droit, je souhaite que nous jouissions de manière responsable de cette liberté d’expression. Car on n’est jamais sûr de garantir la liberté après chaque expression. Soyez donc les messagers de la paix, du vivre ensemble. On doit combattre les discours haineux et les attaques contre les personnalités. Les invités ne sauraient se substituer à la justice. Parce que le maintien de l’ordre est aussi une action préventive, je ne voudrais pas que le département du Mfoundi, siège des institutions de la République soit le lieu des rendez-vous du désordre de tous genres. C’est pourquoi à titre préventif, j’ai signé un arrêté portant interdiction sur toute l’étendue du département du Mfoundi, pour toute personne qui appelle au soulèvement contre les institutions de la République.
Nous n’avons pas un autre département, c’est le notre et c’est notre pays même si, il n’est pas un paradis encore qu’on en connaît pas sur terre. On ne doit donc pas le détruire. Un adage bien connu dit que : « même si le sein de ta mère à la gale, c’est pour toi.» On doit aimer notre village et faire des propositions constructives et non tenir un langage de destruction. Je vous remercie ».
Propos recueillis par Léon MGBA