Le gouvernement camerounais donne son onction et sa volonté d’accompagner les échanges commerciaux sur le continent africain à travers une cérémonie présidée le 5 juillet 2024 à Douala par Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce, représentant du Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.
La première exportation camerounaises dans le régime de la zone de libre échange continentale(Zlecaf) est en route pour l’Algérie. L’entreprise camerounaise Alucam qui opère dans la transformation de l’aluminium et la société algérienne Sarl Alfilect ont concrétisé leur partenariat par le départ d’une cargaison de 100 tonnes de lingots d’aluminium en direction de l’Algérie.
De fait, après Kribi, le 17 juillet 2023, où le ministre du Commerce avait procédé à la réception des premières marchandises en provenance de la Tunisie. En inverse, la locomotive de la Communauté Économique et Monétaire d’Afrique centrale (Cemac) vient d’appliquer la théorie du donner et du recevoir. Elle met en scène, cette fois, l’Algérie, dans le rôle de l’importateur, et le Cameroun, sous celui de l’exportateur. « Sans doute, ne le relève-t-on pas assez, probablement parce que l’on n’en a pas encore pris pleinement conscience des contours et atours, qu’il s’agit, pour nos États, d’une aubaine, d’une opportunité, d’une grande opportunité, pour paraphraser le chef de l’État, S.E Paul Biya, par ailleurs précurseur providentiel de cette nouvelle approche que l’on peut légitimement considérer comme l’arme fatale et l’atout majeur du développement de nos États », a relevé Luc Magloire Mbarga Atangana. Le Mincommerce a rappelé les mots de Paul Biya, le 17 janvier 2011 à Ebolowa, soulignant la nécessité de produire pour l’Afrique et de consommer africain, une devise ancrée dans les fondements de la Zlecaf.
Luc Magloire Mbarga Atangana n’a pas manqué de féliciter les acteurs clés, tels que le directeur général du Conseil National des Chargeurs du Cameroun et les sociétés impliquées, pour leur engagement dans la mise en œuvre de cette initiative. Il a de ce fait exhorté la communauté des affaires à saisir avec enthousiasme les opportunités offertes par ce marché unique africain en croissance. Surtout pour un marché de 1,3 milliard de consommateurs, prêt à rivaliser avec les plus grandes économies mondiales. Une exhortation qui sonne comme un aveu : « sans une mobilisation massive des entrepreneurs locaux, la Zlecaf risque de profiter davantage aux multinationales étrangères qu’aux économies africaines ».Dixit Luc Magloire Mbarga Atangana.
Léon Mgba