Avec un indice de développement des TIC ( ICT Development Index) de 42,6 en 2024 et un taux de pénétration Internet estimé à 46 % selon l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), des progrès significatifs ont été effectivement réalisés, notamment en matière d’accès aux infrastructures numériques, de connectivité et de démocratisation de l’Internet.
L’index de développement des TIC est passé de 38.2 en 2023 à 42.6 en 2024.Le taux de pénétration Internet qui a atteint 46 % en fin 2023, contre 30 % en 2020.Sur le plan de l’accessibilité des TIC, les forfaits mobiles et les forfaits data mobiles sont assez compétitifs. Les forfaits mobiles représentent 6,14 % du Revenu National Brut.Les forfaits data mobiles représentent 3,44 % du Revenu National Brut. Ce segment est plus compétitif, même si l’usage reste limité par le faible pouvoir d’achat et la couverture.Sur le plan de la connectivité, les abonnements à large bande mobile, modérés mais en progression, représentent 35,3%.Cette progression est soutenue par la croissance des réseaux mobiles. La couverture réseau (moyenne des technologies) est de 87,8 %. Selon les opérateurs : La couverture 2G est passée de 95% en 2022 à 98% en 2024.Pour ce qui est de la couverture 3G, celle-ci est passée de 85% en 2020 à 97% en 2024. Quant à la 4G, la couverture a évolué de 60% en 2020 à 80% en 2024.Sur le plan de l’utilisation, le taux des utilisateurs est de 43.9 % en 2022. Ce chiffre révèle une croissance significative, même s’il reste insuffisant pour une économie numérique florissante. Ces progrès s’expliquent par : des investissements dans les infrastructures, tels que le déploiement de plus de 18 000 km de fibres optiques, qui en 2022 étaient de 15 000 km. Il s’agit ici notamment de la mise en œuvre de l’interconnexion sous régionale. La mise en œuvre de programmes stratégiques et spécifiquement le démarrage du PATNUC, visant à développer un écosystème numérique inclusif.

Barrières du développement
Le Cameroun a fait des progrès dans la connectivité et l’accessibilité des TIC, mais plusieurs défis ralentissent encore le développement numérique : Les coûts des services en dépit de leur caractère abordable restent élevés, surtout pour l’internet fixe. Les disparités géographiques et de genre demeurent importantes. L’adoption des technologies avancées connait une progression limitée. Ce sont autant de chantiers qui interpellent tous acteurs de l’écosystème et pour lesquels le Gouvernement est mobilisé.
Léon MGBA