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Rapatriement à la Béac des fonds Fores: le compte à rebours arrive à son terme

Le 30 avril 2025 marque la date butoir fixée par les chefs d’État de la Cemac pour le rapatriement et la domiciliation des Fonds de remise en état des sites pétroliers et miniers (Fonds RES) auprès de la Banque des États de l’Afrique centrale (Béac).

Le rapatriement des fonds Fores à la Béac arrive à son terme ce 30 avril 2025. Cette échéance, réaffirmée lors du sommet de Yaoundé en décembre 2024, vient concrétiser une décision politique prise dès 2016, visant à renforcer la maîtrise des ressources stratégiques dans la sous-région.Ces fonds, destinés à couvrir les opérations de réhabilitation environnementale à la fin des activités extractives, devront désormais être logés sur des comptes séquestrés à la Béac. En cas de non-respect de cette obligation, une pénalité de 150 % sera appliquée aux contrevenants. Lors des discussions tenues à Paris le 17 avril et à Washington du 21 au 26 avril dans le cadre des réunions du printemps de la Banque mondiale et du FMI, en présence des ministres des Finances de la Cemac, du gouverneur de la Béac, et de représentants français et équato-guinéens, le Fonds monétaire international a rappelé sa position de neutralité dans ce débat. Le FMI a toutefois précisé que les Fonds RES ne sont pas comptabilisés dans les avoirs extérieurs nets, indicateur clé dans l’évaluation des programmes régionaux appuyés par l’institution. Pour les autorités régionales, l’encadrement de ces fonds relève d’un impératif de souveraineté et de bonne gouvernance, dans un contexte où la stabilité financière et la protection de l’environnement sont devenues des priorités stratégiques. Malgré les réticences exprimées par les compagnies pétrolières et minières, notamment sur le plan juridique et opérationnel, la Cemac reste résolue à appliquer sans dérogation, une décision politique assumée au plus haut niveau. Ce 30 avril, au-delà d’une échéance réglementaire, représente donc un test de crédibilité pour la politique économique régionale. La mise en œuvre effective du rapatriement des Fonds RES sera un signal fort en faveur de la transparence, de la responsabilité environnementale et de l’affirmation de la souveraineté monétaire.

Léon MGBA

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