La Société anonyme Boissons du Cameroun (Sabc), entend faire face à une demande croissante du marché camerounais avec un investissement massif de 200 milliards de Fcfa dans son programme quinquennal (2023-2027).
Boissons du Cameroun entend renforcer significativement ses capacités de production et garantir un approvisionnement stable en boissons. Au cœur de cette ambition, la mise en service de la ligne 16 à l’usine de Ndokoti, à Douala, marque une étape majeure. Dotée d’une capacité impressionnante de 35 000 bouteilles par heure, cette ligne ultra-moderne produit plusieurs références phares du groupe, dont Booster Whisky Cola, Beaufort Light et Castel. Grâce à un contrôle qualité rigoureux, chaque bouteille non conforme est automatiquement écartée du circuit.En parallèle, la construction de la ligne 15 avance à grands pas, avec une capacité annuelle prévue de 400 000 hectolitres. Sa mise en service, attendue pour mi-juin 2025, viendra compléter l’effort d’expansion en cours. Selon Mama Ngouhouo Kpoumie, directeur d’exploitation des usines de Douala, ces infrastructures permettront d’ajouter un million d’hectolitres à la capacité totale du site, en plus des contributions des unités de Bafoussam, Yaoundé et bientôt Garoua.
Un marché en tension
Le Cameroun fait face à une demande en boissons en hausse de 5 % par an, ce qui met sous pression les capacités existantes de production. Cette croissance soutenue, couplée à des perturbations dans l’approvisionnement, a entraîné des pénuries périodiques. Consciente des enjeux, Boissons du Cameroun mise sur ses nouvelles infrastructures pour stabiliser le marché.« Dans un très court terme, on va pouvoir rééquilibrer l’offre et la demande sur Douala. Globalement sur le Cameroun, avec tous les investissements en cours, 2026 devrait permettre de retrouver un équilibre », assure le directeur d’exploitation.Dans un souci de transparence, Boissons du Cameroun a organisé une visite de ses installations le 25 mars 2025, en présence des associations de défense des consommateurs et des professionnels du secteur. L’occasion pour ces derniers de constater les efforts déployés pour améliorer l’offre.Georges Eyidi, représentant régional de l’Acceape (Association camerounaise des consommateurs d’énergie, de l’eau, autres consommations diverses et protection de l’environnement), s’est voulu rassurant : « Nous avons pu toucher du doigt les efforts en cours pour résorber la pénurie. Boissons du Cameroun nous a même offert les premières boissons issues de la ligne 16. Nous pouvons affirmer aux consommateurs que tout est mis en œuvre pour les satisfaire en quantité et en qualité. » Avec des investissements d’envergure et une modernisation accrue de ses outils de production, Boissons du Cameroun s’engage à relever le défi de la disponibilité des boissons sur le marché. Si la mise en service progressive des nouvelles lignes se déroule comme prévu, l’entreprise pourra répondre efficacement aux attentes des consommateurs et restaurer l’équilibre du marché camerounais d’ici 2026.Un pari ambitieux.
Benjamin AVA
