Plus de deux ans après l’inauguration et la mise en service de plusieurs ouvrages réalisés dans le cadre du programme C2D capitale régionale, retour sur les réalités quotidiennes dans la communauté urbaine de la ville du soleil levant.
Au cœur du Voyage de presse intitulé « Sur la route du C2D ». Les 12 et 13 décembre 2024, les professionnels des médias, sous la conduite de Jean Paul Tchomdou, ont touché et questionné sur les réalisations du C2D à Bertoua. Premier arrêt dans l’après-midi du 12 décembre, le nouveau siège flambant neuf de la communauté urbaine de Bertoua. Un joyau architectural qui dit tout du bâtisseur Jean Marie Dimbele Sodea, maire de la ville.La cellule de communication de la communauté urbaine et la coordination du programme C2D à Bertoua vont se charger de conduire la vingtaine des hommes des médias dans les arcanes de la ville de transit des corridors routiers Douala-Ndjamena, Douala-Bangui.Déjà, le dossier de presse renseigne qu’il a fallu 26 milliards de Fcfa pour la mise en œuvre des différents chantiers. Parmi les réalisations notables : la construction d’infrastructures routières, telles que les allées du marché central ou encore le pont de la Djadombe reliant les quartiers Monou 1 et Minou 2, ainsi que des équipements marchands comprenant le marché Mokolo II et le centre commercial de Mbartoua. De plus, des espaces publics ont été aménagés, notamment le parc Sembé Lecco et le Carrefour ENIA, ainsi que des services urbains tels que des forages, des éclairages publics et des latrines ». ce qui fait de Bertoua « une ville lumière ».Selon le même dossier de presse, les résultats du programme Capitales Régionales à Bertoua affichent : 16,23 km de routes en béton compacté au rouleau (BCR) et 1,43 km de pavés, soit près de 18 km de voirie. Plus de 4,5 hectares ont été aménagés, avec la construction de plus de 250 boutiques réparties dans les différents marchés.
Parc Semblé Lecco
Le parc Sembé Lecco est la première halte de l’expédition. Construit sur une superficie de 34 000 m² avec des aménagements tels que l’éclairage de l’ensemble du site par des candélabres solaire autonomes, 02 terrains multisports, une salle de fête, un restaurant, etc. Des infrastructures qui ont coûté plus de 2 milliards selon M.Ndiaro, chef service du patrimoine. De ses explications, la grande salle a une capacité de 250 places avec buffet pour les mariages et autres cérémonies, une capacité de 400 places assises pour les conférences. Cette salle dont la location est de 200 000 Fcfa est constamment sollicitée. Le restaurant géré par un privé a une capacité de 200 places et reçoit aussi des mariages. Les deux terrains multisports sont loués chacun à 10 000Fcfa par mois. Un regard panoramique sur les jardins témoigne de l’entretien. La maintenance des infrastructures est aussi assurée avec des toilettes propres. Quelques bancs publics ont subi le coup des intempéries.Quant à la visite du jardin ENIA qui occupe 2 660 m² , le constat est sans appel : le site est mal entretenu. Le premier privé gestionnaire de l’espace vert a failli à son incapacité à se déployer. Le site a été accordé à un autre privé qui n’a pas encore marqué sa présence.
Urgence du marché Mokolo II
La visite du marché Mokolo II permet de dévoiler une autre réalité. Les espaces marchands sont peu occupés. Stella Manguele Livan, commerçante, avance comme raison de cette situation, le difficile accès au marché qui est éloigné et dont la route poussiéreuse en saison sèche ne donne pas l’envie aux populations de se rendre dans le marché. « c’est nous qui mettons la propreté ici, mais on a beaucoup de difficultés. Tu peux aller faire un prêt d’argent pour acquérir la marchandise, mais arriver ici, tu n’arrives pas à écouler le stock. Tu tourne à perte à cause de l’absence de l’absence de clientèle ». Dixit Stella Manguele.Retour au pont sur la Djadombé reliant les quartiers Monou 1 et Monou 2. Jadis un grand marécage, une route en pavés permet une bonne circulation. L’éclairage public sur le pont donne lieu aujourd’hui à espace de détente en soirée sur ce pont. Au centre commercial de Bartoua, la boucherie moderne ne donne pas lieu à des inquiétudes d’hygiène. Les bouchers avec un brun de sourire, s’attellent à servir leurs clients. Sur les routes en béton roulé compacté, l’entretien est de mise. De jour comme de nuit, Bertoua s’est transformée et les populations en redemandent du C2D.
Léon MGBA
