Enrichir les forêts pour une gestion durable et inclusive est le leitmotiv des activités de reboisement dans les Unités Forestières d’Aménagement (UFA) du Cameroun, menées par le projet UFA-REFOREST. Ces activités ont été présentées lors des Journées d’Excellence de la Recherche Scientifique et de l’Innovation de la Région de l’Est, les 12 et 13 décembre 2024 à Bertoua.
Sous financements de l’Union Européenne et avec l’appui de ses partenaires techniques (Nature Plus Asbl , Gembloux, Agro Bio Tech, ENSET de l’Université de Douala), quatre sociétés forestières bénéficient de ce projet (PALLISCO, AlpiCAM-GrumCAM, SEEF et SEFAC). Le projet est mis en œuvre par l’Association Technique Internationale des Bois Tropicaux (ATIBT). Le projet vise à contribuer à la gestion durables des forêts au sein des concessions forestières au Cameroun. Yanick Nkoulou, chef de projet UFA-REFOREST, estime que la participation du projet aux Journées d’Excellence de la Recherche Scientifique et de l’Innovation est une aubaine de sensibilisation des entreprises forestières et du secteur forestier privé aux activités de reboisement.
Ces journées qui ont connu la présence effective du gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo étaient aussi une occasion pour le projet UFA REFOREST de présenter les activités concrètes menées sur le terrain avec les sociétés forestières en termes d’approvisionnement en semences forestières, de techniques de production des plants en pépinière, d’identification des zones à reboiser dans les différents massifs forestiers. Toutes ces actions ne sont pas un long fleuve tranquille. Puisqu’il faut associer les communautés. « De commun accord avec les entreprises forestières : nous procédons dans les concessions forestières, à l’implication des communautés riveraines dans les activités de reboisement au sein des concessions forestières » dixit Yanick Nkoulou. Il souligne que cette implication prend en compte l’aspect genre, l’intégration des peuples autochtones dans le processus. « Il était également question de présenter à la communauté, les actions menées avec l’administration en charge des forêts sur les aspects réglementaires. Il faut partager l’expérience menée au niveau de la région de l’Est avec le Cameroun entier et au niveau sous-régional ». Souligne le chef de projet.
Bassin du Congo
Lorsqu’il évoque le plan sous régional, référence est faite au massif forestier du bassin du Congo, deuxième plus grand massif au monde après l’Amazonie. La superficie globale du bassin du Congo est de 530 millions d’hectares et la superficie des forêts est de 220 millions .En effet, il y a quelques mois à Brazzaville, se tenait la première conférence internationale de la reforestation et du reboisement. Il a été clairement défini que le reboisement reste de nos jours, une des actions indéniables pour le maintien du potentiel forestier tant au niveau du Cameroun qu’au niveau du bassin du Congo. Pour Yannick Nkoulou, le vœu est de voir le secteur forestier privé et la communauté des chercheurs travailler ensemble, question de contribuer de manière efficace à la restauration des massifs forestiers au niveau de la région de l’Est et de manière générale au niveau du Cameroun.
Léon Mgba