Dans le cadre de l’opération de comptage physique des personnels de l’État (Coppe), le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph Le, a récemment annoncé une série de sanctions frappant plusieurs agents publics.
Selon le communiqué officiel, ces mesures concernent 1 172 agents de l’État, soit révoqués d’office ou licenciés, conformément au Code du Travail. Cette nouvelle vague s’ajoute à une précédente qui avait déjà enregistré 1 981 licenciements et 424 révocations. Ces actions, basées sur les décrets n°94/199 du 7 octobre 1994, n°2000/287 du 12 octobre 2000, et n°78/484 du 9 novembre 1978, visent à assainir l’administration publique et renforcer la discipline.Malgré les nombreux rappels émis conjointement par les ministères des Finances et de la Fonction publique, seuls 601 des 8 766 agents concernés ont répondu aux convocations pour fournir des explications écrites. Pour certains, ces convocations ont conduit à leur comparution devant le conseil permanent de discipline de la Fonction Publique, institution chargée d’examiner les cas litigieux.Ces mesures traduisent la volonté des autorités camerounaises d’instaurer une administration publique plus efficace et intègre. Elles s’inscrivent également dans une dynamique de lutte contre l’absentéisme, les fraudes administratives, et les doublons dans les effectifs.En prenant de telles décisions, le ministre Joseph Le envoie un signal fort aux agents publics, réaffirmant que l’ère de l’impunité est révolue. Cette initiative pourrait également servir de modèle pour d’autres départements ministériels confrontés à des problématiques similaires. Les sanctions prononcées mettent en lumière les défis persistants au sein de la fonction publique camerounaise, mais elles reflètent aussi un engagement déterminé en faveur de la transparence et de la rigueur administrative. Ces mesures, bien qu’impopulaires auprès des personnes concernées, devraient, à long terme, contribuer à l’amélioration de la gestion publique dans le pays.
Léon MGBA