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Médecine Traditionnelle : lobbying payant à l’Assemblée nationale  

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Grâce aux initiatives de personnes influentes comme l’honorable Adèle Ngo Issi Mbock, une figure qui défend depuis des années la reconnaissance et la régulation de ce patrimoine ancestral, la commission des affaires culturelles était face au ministre de la Santé publique le 14 novembre 2024 dans la salle des commissions du palais des Congrès pour en savoir plus dudit projet .

La médecine traditionnelle, ancrée dans les racines culturelles africaines, est un pilier dans le traitement de nombreuses maladies, surtout dans les zones rurales. Un projet de loi pourrait signifier une reconnaissance officielle et un encadrement légal de la médecine traditionnelle, valorisant à la fois les savoirs locaux et l’autonomie sanitaire. Les activités de la troisième session ordinaire de l’année législatives 2024 se sont poursuivies le 14 novembre par l’étude du projet de loi Nº 2068/PJ/AN portant exercice et organisation de la médecine traditionnelle au Cameroun. Les travaux se sont déroulés à la salle des Commissions A du Palais des Congrès de Yaoundé et ont été menés par la Commission des Affaires Culturelles que préside l’honorable DOUVAOUISSA Aïssa Hamadi, président de ladite Commission avec à ses côtés les membres de cette Commission assistés par le secrétaire général de l’Assemblée nationale, André Noël Essian .Le projet de loi en question a été défendu par le ministre de la Santé Publique Malachie Manaouda , représentant du gouvernement en sa qualité de garant de la santé publique au Cameroun, accompagné pour l’occasion de ses plus proches collaborateurs. Aussi, parmi les personnalités présentes, le ministre délégué à la présidence chargé des relations avec les Assemblées, Bolvine WAKATA. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que près de 80 % de la population africaine fait appel à des remèdes traditionnels pour se soigner. Cette confiance ne repose pas uniquement sur des croyances, mais sur l’efficacité prouvée de certaines plantes médicinales. En effet, cette médecine offre des solutions adaptées aux maladies endémiques du continent, là où la médecine moderne peut se montrer onéreuse ou difficile d’accès.En dépit de cette contribution notable à la santé publique, les guérisseurs et praticiens traditionnels peinent souvent à être reconnus et respectés dans leurs propres pays. Cette situation est d’autant plus frustrante quand on observe l’intérêt grandissant des industries pharmaceutiques mondiales, qui se tournent vers les plantes médicinales africaines pour leurs recherches. En effet, des plantes comme l’artémisinine, originaire d’Afrique, sont aujourd’hui des éléments clés dans la lutte contre le paludisme.

Reconnaissance

La députée Adèle Ngo Issi Mbock s’est investie depuis des années dans la reconnaissance de ce patrimoine vital. Son lobbying, appuyé par des recherches et des arguments solides, souligne non seulement les avantages sanitaires mais aussi économiques d’une reconnaissance officielle. La médecine traditionnelle représente une alternative crédible, en partie grâce à sa proximité, son accessibilité financière, et sa compatibilité culturelle. La valorisation de cette médecine par un cadre légal encouragerait des pratiques sûres, tout en évitant la fraude et les risques pour les patients.

Léon MGBA

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