Le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (Béac), Yvon Sana Bangui, a créé le 18 octobre 2024 un groupe de travail avec pour mission principale : de formuler des propositions consensuelles en matière de supervision des Caisses des Dépôts et Consignations (CDC) et de gestion des avoirs en déshérence au sein de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale.
La décision d’Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Béac, sous le numéro GVR n°169-2024, vise à promouvoir la stabilité bancaire et financière dans la région.Le groupe de travail est constitué de plusieurs hauts représentants : un président qui n’est autre qu’Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Béac. Des Vice-Présidents : Michel Dzombala, Vice-gouverneur de la Béac, Marcel Ondele, secrétaire général de la Cobac, Patricia Danielle Manon, secrétaire général Adjoint de la Cobac. Les représentants des autorités monétaires des pays membres sont également impliqués, avec des délégués de chaque pays, dont le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, et le Également représentés, des membres de la CDC et des associations professionnelles :Jean Robert Obiang Obiang, président de la Fédération des Associations de Microfinance de l’Afrique Centrale (Fapemac), Gwendoline Abunaw président de l’APEC du Cameroun), Musa Shey Nfor (APEMF du Cameroun, etc. Directeurs des CDC : Richard Evina Obam, directeur général de la Cdec, Marius Nkori, directeur général de la CDC du Gabon. D’autres membres proviennent des Comités nationaux économiques et financiers (Cnef) de chaque pays, ainsi que des associations de consommateurs de services financiers. Ce groupe de travail s’appuiera également sur des ressources de la Béac et de la Cobac pour son secrétariat technique, dont Prince Odilon Tomandji Nzapaham de la Cobac. L’objectif est de garantir la stabilité bancaire et financière de la Cemac. En effet les six pays membres se trouvent confrontés à des enjeux majeurs en matière de stabilité bancaire et financière. La région dispose certes d’un cadre institutionnel et réglementaire commun, incluant la Banque des États de l’Afrique centrale (Béac) et la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), qui vise à renforcer la solidité du secteur financier.
surveillance bancaire
La Cobac, en tant qu’organisme de supervision, joue un rôle crucial dans la régulation du secteur bancaire de la zone. Cependant, le respect et la mise en œuvre des normes internationales posent des défis. Beaucoup de banques de la région n’ont pas les structures ou les outils adéquats pour se conformer pleinement à ces normes, entraînant des faiblesses dans la gestion des risques. La supervision doit être renforcée pour prévenir des crises bancaires, en augmentant notamment les fonds propres et en améliorant la qualité des actifs.
Autres carences : l’infrastructure du système financier dans la zone est encore en développement. L’accès limité aux services bancaires pour une grande partie de la population restreint la mobilisation de l’épargne et l’accès au crédit, ce qui limite la croissance économique. Le renforcement de l’inclusion financière par l’innovation, notamment via les services de mobile banking, pourrait contribuer à une meilleure stabilité en élargissant la base de clients bancarisés et en diversifiant les revenus bancaires.
Léon MGBA