Selon le rapport 2024 de l’indice Mo Ibrahim de la Gouvernance en Afrique (IIAG), la qualité de gouvernance sur le continent africain a stagné, voire reculé, sur les dix dernières années. Près de la moitié des pays africains affichent un niveau de gouvernance globale inférieur à celui de 2014, marquant ainsi un ralentissement préoccupant dans des domaines cruciaux comme la sécurité, les droits humains, le développement économique et la justice sociale.
Les populations africaines, de plus en plus critiques, expriment leur désillusion face à la gestion de leurs dirigeants. Les défis se concentrent autour de la transparence des institutions, la lutte contre la corruption, et les libertés fondamentales, souvent entravées par des régimes autoritaires ou des conflits internes. Les faiblesses en gouvernance se traduisent par une gestion inadaptée des ressources, un accès limité aux services publics, et un affaiblissement des mécanismes démocratiques.La stagnation en matière de gouvernance freine également les progrès socio-économiques. Alors que plusieurs pays africains montrent un potentiel de croissance significatif, leurs efforts sont souvent entravés par des gouvernements peu efficaces, limitant les investissements étrangers et la création d’emplois durables.Le rapport IIAG appelle les États africains à redoubler d’efforts pour répondre aux aspirations citoyennes croissantes et favoriser des politiques inclusives et transparentes.
Léon MGBA