Le Gouverneur de la BEAC réaffirme son optimisme
Selon un article paru dans un journal international,
“Le Gouverneur de la BEAC, Yvon Sana BANGUI, veut croire à un retour de l’inflation autour de la norme communautaire de 3 % en 2025. Une prédiction que ne partagent pas certains patrons de la Zone.”
Approché sur la question, le Gouverneur de la BEAC maintient sa position et explique :
Je réaffirme mon optimisme, au regard des hypothèses des prévisions macroéconomiques.
La lutte contre l’inflation dans la CEMAC nécessite une approche coordonnée. La BEAC, en tant que Banque Centrale, joue pleinement sa partition en utilisant les instruments de sa politique monétaire tels que l’ajustement des taux d’intérêt et les opérations d’open market pour maîtriser l’inflation.
Concomitamment, il revient aux États membres d’adopter une politique budgétaire rigoureuse, de privilégier les investissements productifs et de diversifier les économies pour réduire leurs vulnérabilités aux chocs internes et externes.
L’inflation dans la CEMAC est fortement influencée par les fluctuations des prix mondiaux des produits importés.
L’augmentation, au début de l’année, des prix du carburant à la pompe, conjuguée à la suppression des subventions, a exercé une pression supplémentaire sur les prix à la consommation.
Je voudrais encourager les pays de la Sous-région à tirer profit des raffineries en service dans la Sous-région et même au Nigeria qui dispose désormais d’une raffinerie à vocation continentale. En négociant des conditions commerciales avantageuses, en supprimant les intermédiaires dans les chaînes d’approvisionnement, les pays de la CEMAC pourraient ainsi réduire significativement leur facture d’importation de carburant et reduire les prix à la pompe.
Une baisse même de 50 FCFA sur le litre pourrait avoir un impact positif notable sur l’inflation.
Les leviers existent pour faire baisser l’inflation dans la CEMAC et requièrent une synergie d’actions entre la BEAC et les Etats membres.
François MBOKE