« L’efficacité des choix budgetaires pour le renforcement des capacités d’offres, en vue de la transformation industrielle et l’amélioration des conditions de vie des populations ». Ce thème retenu lors du lancement le 23 juillet 2024, des activités de préparation du budget pour le compte de l’exercice 2025 , interpelle les gestionnaires à plus d’un titre face à une dette du Cameroun sans cesse croissante.
Pour son émergence, le cameroun s’est lancé dans un vaste programme de développement des industries et des services dans le cadre de la transformation structurelle de son économie. Premier pilier de sa stratégie nationale de developpement à l’horizon 2030. Pour mener à bien ce programme, les pouvoirs publics se devaient de mobiliser les ressources financières de plus en plus rares.
Le gouvernement est allé vers les partenaires privés nationaux et internationaux. D’une année à une autre, la dette n’a fait que s’alourdir parce qu’il fallait financer les projets strutuctrants : barrages hydroélectriques, ports, infrastuctures énergitiques et autres.
Sauf qu’aujourd’hui, la dette qui semblait être positive ne l’est plus à l’observation du retard accusé dans la rentabilité desdits projets. Le pays est passé d’environ 3 400 milliards de Fcfa de dettes en 2023 à 3 663 milliards en 2024. Soit une hausse de 169 milliards en un an seulement, au prémier trimestre de l’année 2024. la Banque Mondiale estime que si le pays continue dans cette lancée d’ici 2026, 8 millions de camerounais pourraient vivre dans une pauvreté la plus extrême. La dette doit permettre de reduire la pauvreté.
Budget d’impact socioéconomique
Comme une réponse du berger à la bergère, le gouvernement annonce pour 2025, un budget d’impact socioéconomique. Selon Louis Paul Motaze, ministre des Finances qui a procédé le 23 juillet 2024 à Yaoundé au lancement des activités préparatoires du budget 2025, l’accent doit être mis sur la poursuite de la mise en œuvre des grands projets d’investissement, l’amélioration de l’offre énergétique aux industries, la mise en œuvre du plan intégré d’import substitution agropastorale et halieutique, la poursuite de la couverture santé universelle, le renforcement de la cohésion sociale et du processus de décentralisation, la poursuite de la reconstruction des régions sinistrées par les crises sécuritaires et surtout le renforcement de la sécurité.
Cependant, il faut une bonne mobilisation des ressources pour l’efficacité de ces programmes. De la lecture de certains économistes, il faudrait actionner par exemple l’optimisation de l’assiette fiscale, appuyer davantage sur le lévié de la productivité, c’est à dire être une économie productive pour éviter l’emprunt . Le Cameroun est en train de découvrir qu’il a une économie minière . Il faut accentuer l’industrie minière . La richesse peut également s’accentuer au niveau de la production agricole moderne. Le Cameroun peut être aussi un émirat pétrolié. Il suffit par exemple de construire 2 à 3 raffineries. ça permettrait de transfomer son propre pétrole . Le Cameroun peut avoir un produit intérieur brute qui produit au tour de 30 à 40 000 voir même 50 000 milliards de Fcfa et ça permettra également au budget du pays d’atteindre les 15 000 milliards de Fcfa.
Aussi, selon nos économistes, le modèle dans lequel nous sommes est très exigeant en matière de gouvernance . Quand on veut atteindre les objectifs, il faut avoir une rigueur en matière de gestion de projet, en matière de gestion de budget. En realité, aucun processus de dévélopement ne peut s’enclencher sans les questions de bonne gouvernance.
Léon MGBA