Achille Bassilekin III, ministre des Petites et Moyennes entreprises, de L’Economie sociale et de l’Artisanat, appelle les artisans camerounais de tout bord à saisir lors de la 8e édition du Siarc à Yaoundé, l’opportunité qu’offre le numérique comme catalyseur de développement durable et inclusif.
« Le numérique comme facteur de développement durable du secteur de l’artisanat et d’inclusion globale des artisans ». Tel est le thème central de la 8e édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun (Siarc) qui se déroule au musée national du 22 au 31 juillet. Lors de la conférence de presse donnée le 19 juillet dernier au musée national de Yaoundé, Achille Bassilekin III a déroulé les attentes de cette grande messe de l’artisanat. Le Minpmeesa a souhaité que les artisans saisissent cette occasion pour s’outiller des savoirs et savoir-faire du numérique pour la promotion de leurs produits. Surtout que pour les 800 exposants enregistrés, plus de 15 000 visiteurs sont attendus.
En effet, dans le cadre de sa stratégie nationale de développement à l’horizon 2030, le Cameroun a opté pour la transformation structurelle de son économie. Afin donc de promouvoir un artisanat compétitif, qui contribue à l’amélioration des conditions de vie des artisans et au développement économique, social , culturel, le gouvernement camerounais ambitionne de renforcer les capacités des artisans et leurs organisations professionnelles, mettre en place un dispositif mutualiste de couverture des risques encourus par les artisans et les entreprises artisanales, mettre en place des mécanismes de financements adaptés à l’artisanat et développer des mécanismes de commerce équitable pour les produits artisanaux. Cela passe par le développement du commerce électronique. Aujourd’hui, développer ce commerce appel au respect des normes, à l’amélioration de la compétitivité des entreprises, le développement de l’innovation dans toute la chaine de valeur des filières, la recherche de développement des nouveaux marchés à l’échelle nationale, régionale et internationale, notamment par la certification d’origine.
Cependant dans le cadre du développement du numérique, le Cameroun se trouve confronté à la neutralisation du défi de la fracture numérique. Une synergie d’action s’impose entre l’Etat, les grands opérateurs privés nationaux et internationaux. D’autres problématiques seront abordées durant ce salon comme le renforcement de l’industrie de transformation du bois jusqu’à la troisième transformation en vue de la fabrication des meubles, la construction des logements, l’orientation de la commande publique en matière d’approvisionnement des services publics en meubles. Aussi, la particularité du Siarc 2024 est la présence effective des délégations étrangères comme celles du Congo ou du Burkina-faso pour des partages d’expériences.
Léon MGBA