Organisées du 25 au 26 juin 2024, sous le thème : “Quelles politiques gouvernementales pour une meilleure appropriation de l’IA au Cameroun”, voici comment les concertations nationales visent à mettre en œuvre une stratégie , afin que l’IA devienne un levier puissant de progrès pour le pays.
« Pour des pays comme le Cameroun, il y a lieud’investir dans l’infrastructure, la formation et les réglementations appropriées, afin de ne pas être laissé sur le bord du chemin dans cette course mondiale vers l’innovation technologique ». Cette vision de Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, plante ainsi le décor des concertations nationales sur l’Intelligence Artificielle, qui se tiennent les 25 et 26 juin 2024, à l’hôtel Hilton de Yaoundé, sous le thème « Quelles politiques gouvernementales pour une meilleure appropriation de l’IA au Cameroun ? ».
Organisée par le ministère des Postes et Télécommunications, cette rencontre vise à renforcer les capacités des acteurs gouvernementaux et des parties prenantes, sur l’encadrement des technologies innovantes, afin de faire face aux nombreux enjeux actuels liés à l’IA. Question de relever le défi du développement numérique qui selon le Minpostel est « un catalyseur de l’émergence économique, sociale et technologique du Cameroun ».
Pendant deux jours d’échanges, il s’agit de comprendre comment l’IA peut être intégrée de manière responsable et efficace, dans les divers secteurs de la société Camerounaise, et de réfléchir sur les principaux axes devant aboutir, à l’élaboration d’une stratégie concertée et efficace de l’IA au Cameroun.
Ces discussions permettront également de définir les meilleures pratiques, de partager des connaissances et de formuler des recommandations concrètes.
Performance de l’IA
Le Cameroun a tout à gagner parce que selon le AI Index, le marché mondial de l’IA est actuellement évalué à environ 196 milliards de dollars soit environ 100 000 milliards de Fcfa et devrait atteindre 407 milliards de dollars, soit plus de 200 000 milliards de Fcfa d’ici 2027. Ceci avec une croissance rapide et une adoption de plus en plus accrue de cette technologie, par divers secteurs de l’économie mondiale.
Dans le domaine des Télécommunications, environ 52% des entreprises dans le monde utilisent des chatbotspour améliorer leur productivité, selon le blog en ligne exploding topics.
Dans le secteur de la santé, environ 38% des professionnels dans le monde, utilisent des systèmes informatiques pour aider au diagnostic, tandis que les industries manufacturières qui adoptent l’IA surpassent leurs concurrents de 12% en terme de performance.
Éthylique
Sauf que, malgré son important potentiel, Minette Lieu Libom Likeng souligne que l’adoption de l’IA n’est pas sans défis. les principaux obstacles sont : la pénurie de personnel qualifié, la complexité des systèmes d’IA, la gouvernance et le remplacement des emplois, ainsi que des questions cruciales sur la transparence, la protection de la vie privée, et la minimisation des biais involontaires, qu’il est nécessaire de résoudre.
D’où la nécessité pour les États aujourd’hui, de concevoir des politiques visant à encourager le développement et l’intégration de ces technologies, tout en s’assurant de leur utilisation éthique et responsable.
C’est ainsi que dans sa Déclaration, lue par le ministre des Relations Extérieures, à l’occasion de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le 26 septembre 2023, à New-York, le Président de la République fait savoir : « le monde est en pleine mutation. Il nous revient, dès lors, de prendre les décisions et les orientations adéquates pour le rendre meilleur, pour le bien-être de nos populations. Nous pouvons y arriver, pour autant que nous puissions renforcer notre solidarité afin de relever ensemble nos défis communs.
En cette ère du numérique et de l’intelligence artificielle, nous avons entre nos mains des outils prodigieux. S’ils sont utilisés à bon escient, ils peuvent nous permettre d’atteindre les résultats escomptés en vue d’assurer la survie de l’humanité et de lui garantir un avenir meilleur ».
Et dans cette perspective, le Minpostel précise : « la vision et l’avenir de l’intelligence artificielle (IA) au Cameroun devrait s’orienter vers son intégration éthique et responsable, avec l’élaboration d’un cadre éthique robuste et d’un ensemble de réglementations, à même de guider le développement de l’IA, tout en respectant nos valeurs culturelles et sociales ».
Léon Mgba
