De la programmation à la mise en œuvre, l’immensité des besoins identifiés à Douala, capitale économique du Cameroun, pour le bien être quotidien, a permis au C2Durbain d’aller au-delà des espérances.
Le 1er C2D urbain Douala porte sur un programme d’investissements de 78,5 millions d’euros, soit 51,5 milliards de Fcfa, réparti en trois composantes : Développement Institutionnel (1,95 M€), renforcement des capacités de maîtrise d’ouvrage de la ville et appui à la mise en œuvre du C2D investissements et entretien (75 M€), vaste programme de réhabilitation de voiries et réseaux, intervention dans les quartiers, traitement de l’assainissement.
Le C2D Urbain s’est donc concrétisé par de nombreuses réalisations. L’équipe des journalistes conduite sur le terrain le 2 juin 2024 a fait des arrêts sur 7 sites. Premier arrêt, au parc de Mbanya qui est un Projet d’aménagement d’équipements socio communautaires. Il est doté d’un stade de basketball, d’un restaurant, d’un foyer pour réunion, d’un espace fitness avec tout le matériel de sport acquis pour la cause, des espaces verts. Il y a aussi la construction de canaux avec le drain de Mbanya. Le périple s’est poursuivi au quartier Sic Cacao avec ses voies en pavés dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie de certains quartiers sous structurés et mal desservis de la ville. Également,la réhabilitation du réseau viaire de la ville de Douala: Avenue Albert Roger Milla, douche municipale, Boulevard Ahmadou Ahidjo, ancienne Route Bonaberi, la construction d’une plate-forme sportive sur la place Din Same (Bonaberi). La construction des voies de désenclavement des quartiers isolés (Ndogbong,Bépanda Yoyong, Makèpè Missokè, Malangué, Douala-Nord) sur 6,16 km.
Peut-être, les objectifs n’ont pas été atteints à 100%, mais le C2D Urbain a eu pour impacts majeurs :l’amélioration de la mobilité et de la sécurité, la diminution des coûts de transport, le développement des PME locales : 40% de travaux attribués. La créationd’emplois : contribution à la résorption du chômage par 1938 emplois directs créés dont : 94 cadres locaux, 1820 agents et ouvriers locaux. Par exemple au niveau de la gestion des parcs d’attractions, des restaurants de ces parcs, des salles de sport, des emplois directs sont visibles.
Gouvernance urbaine
Le C2D urbain a changé la configuration de Douala au bénéfice quotidien de ses habitants. Des voies jadis quasiment impraticables par des véhicules de ville sont à présent mises en circulation avec des conditions décentes. Des carrefours connus par les riverains comme encombrés sont désormais plus fluides, d’autres sont devenus des lieux de rencontres et de promenades (comme le rond-point des « douches municipales »). Certains quartiers se sont vus désenclavés, accessibles aux services de base (transports, ramassage desordures ménagères, eau, assainissement, éclairage public…), bénéficiant d’une meilleure sécurité et où le foncier a pris de la valeur. La complémentarité avec les investissements réalisés sur fonds propres de la CUD, de l’Etat ou financés par d’autres bailleurs de fonds ; la contribution à la rénovation urbaine, à la relance de l’activité économique, notamment par la consommation (salaires) le redéploiement des secteurs de l’immobilier et des travaux publics ; la contribution à la solidarité territoriale locale par des interventions couvrant l’ensemble des communes, le renforcement de la décentralisation et de la gouvernance urbaine.
Drainage pluvial
Le Projet de Drainage Pluvial de Douala dont le coût est évalué à près de 109 milliards Fcfa (166,56 millions d’Euros) cofinancé sur des fonds provenant : d’un prêt de 73,46 milliards Fcfa (112 millions d’Euros) de l’Agence Française de Développement, rétrocédés à la Communauté Urbaine de Douala (CUD) par l’Etat ;d’une subvention C2D de 11,81 milliards de Fcfa (18 millions d’Euros) et de l’Etat pour 23,98 milliards Fcfa(36,56 millions d’Euros) couvrant la TVA et les frais de libération de l’emprise des travaux. LesLes secteurs de la Ville de Douala concernés par ledit Projet sontdéclinés. Il s’agit des quartiers : Bonassama,Bonambappé, Bessekè, Douala 4ème, Bonamokano, Nkomba,etc. Force est de constater aujourd’hui que le C2D urbain a énormément contribué au bien être des populations qui demandent d’ailleurs que cela soit pérennisé.
Léon MGBA