Le discours d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année législative 2024, prononcé le 11 juin 2024 au palais des congrès par le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril n’a pas laissé indifférent l’auditoire sur le secteur santé.
La cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année législative 2024 s’est tenue le 11 juin 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé. Présidée par Cavaye Yeguié Djibril, président de l’Assemblée nationale, cette cérémonie a connu la présence du Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph DionNgute, le procureur général près la cour suprême, les membres du gouvernement et les représentations diplomatiques accréditées au Cameroun.
Le point majeur de cette cérémonie était le discours du président de l’Assemblée nationale. Après avoir rappeléla nécessité de construire un esprit de responsabilité à la veille des prochaines échéances électorales et autour des questions sportive, le président de l’Assemblée nationale s’est félicité de la mise en œuvre de la couverture santé universelle en déclarant : « dans les régions pilotes du Grand Nord, de l’Est et du Sud, selon des informations puisées à bonne source, les premiers résultats sont plutôt encourageants. À ce jour, les statistiques portant sur les opérations de pré-enrôlement et d’enrôlement sont respectivement de 3 millions 177 milles 914 personnes et de 2 millions 487 milles 853. Pour cette dernière catégorie, il s’agit des enfants de zéro à cinq ans et des femmes enceintes qui bénéficient déjà de la gratuité de traitement pour les cas de paludisme simple ou grave. Les contributions pour les consultations prénatales et les accouchements sont ramenées à la modique somme de 6 mille francs, soit 10% des précédents taux et les séances de dialyse à 15 mille francs l’an. Ce qui représente un taux d’environ 3% par rapport à ceux pratiqués jusque-là ». et de conclure « Voilà des chiffres qui parlent d’eux- mêmes>>
Sauf que la couverture santé universelle semble ne pas trouver l’écho souhaité selon le député Bienvenu Ndipqui pense le Minsanté n’implémente pas à juste titre le projet.
Cependant Cavaye Yeguié Djibril va clamer : « voudrais du haut de cette tribune, mettre les compatriotes en garde quant au vent de désinformation, de manipulation et d’intoxication dont est victime cette initiative publique, à travers les réseaux sociaux et autres média ». Tout en nuançant : « Ceci interpelle le gouvernement qui doit ainsi mettre sur pied, une stratégie de communication adaptée et densifiée, à l’effet d’informer et de sensibiliser l’opinion sur le bien-fondé, le déroulement des opérations ainsi que sur les objectifs de la Couverture Santé Universelle ». Il va par delà inviter les collectivités territoriales décentralisées et les élus de la nation, à s’impliquer dans ce processus d’information et de sensibilisation.
« Par ailleurs, il ne saurait avoir de Couverture Santé Universelle viable sans des ressources humaines de qualité, dévouées et engagées », a précisé le PAN. Il s’est d’ailleurs réjoui de l’accalmie qui règne en ce moment dans les rangs des personnels de la santé après une longue période de tension. « Ceci est, à n’en pas douter, le fruit du dialogue social mené conjointement par la tutelle et les syndicats. Je souhaite que ce dialogue se poursuive. C’est pourquoi je salue l’initiative portant sur la création d’un comité permanent du dialogue social au sein du Ministère de la Santé Publique.
Tout en exhortant le Gouvernement à veiller à la résolution des préoccupations et des revendications des personnels, je voudrais rappeler à ces derniers, la nécessité pour les uns et les autres d’être en poste partout où la République les appelle. Il y va du respect du serment qu’ils ont prêté. C’est également un acte de patriotisme », a-t-il conclu.
Léon Mgba.
« La couverture santé universelle est d’une importance capitale. Nous voulons donc la voir se mettre en place »
Honorable Ngala Gérard
Par rapport au discours du président de l’Assemblée nationale, il a parlé en premier de la couverture santé universelle qui est d’une importance capitale. Nous voulons donc la voir se mettre en place parce que nous avons des compatriotes qui sont dans les coins les plus reculés. Qui n’ont pas accès aux soins de santé. En mettant donc la CSU en place, ils pourront aller se soigner dans les hôpitaux. Nous sommes aussi satisfaits de son discours sur les inscriptions sur les listes électorales. Nous devons nous inscrire massivement sur les listes électorales parce que nous irons aux élections présidentielles en 2025. Nous voulons voir autant que possible des citoyens qui s’inscrivent parce que cela est important pour la démocratie. Nous avons également vu les examens de la session 2023-2024 se déroulés en toute sérénité dans les zones anglophones. Nous nous réjouissons à ce sujet. Nous constatons que les mesures mises en place par le président de la République sont en train d’être implémentées par les uns et les autres. Donc le calme est en train de revenir et les examens se sont bien déroulés. Nous sommes satisfaits du discours du président de l’Assemblée nationale et à notre niveau, nous allons continuer à travailler pour un retour définitif à la paix dans les régions anglophones.
« La CSU est un produit très bien pensé, mais mal implémenté »
Honorable Bienvenu Ndip
En ce jour, il est une fierté pour nous d’être ici pour défendre ce pourquoi la République nous a envoyé. Nous avons écouté avec beaucoup d’attention le discours du président de l’Assemblée nationale. Mais nous sommes un peu au regret de comprendre certaines choses tirées de ce discours, notamment ce qui concerne la couverture santé universelle où tout le Cameroun sait que cela ne marche pas. La CSU est un produit très bien pensé, mais mal implémenté. Alors nous sommes surpris que le très honorable président dont nous respectons viennent ici nous faire savoir que la CSU marche bien et qu’on a enrôlé 3 millions de camerounais et que les camerounais se soignent à
6 000 F. nous condamnons cela et nous rejetons ses positions. Et nous disons que la Csu est une bonne chose pour les camerounais, mais le ministre de la santé en charge de ce produit a lamentablement échoué son implémentation. Et ma modeste personne chargée du réseau des banques et des assurances s’est rendu plusieurs fois dans son département ministériel à l’effet de le questionner pourquoi ce produit ne marche pas. Nous appelons tous ceux qui travaillent sur ce projet de se mettre à pied-œuvre. Nous estimons que le gouvernement à un projet de loi dessus. Que ce projet de loi nous soit transmis à temps et que nous puissions traiter cela dans les meilleurs délais. Nous ne voulons pas que ce projet qui dure depuis 2007 soit utilisé comme un slogan de campagne présidentielle.