Le lancement technique du projet d’exploitation s’est effectué le 8 mai 2024 À Nabeba avec la présence effective du consortium d’investisseurs chinois et des membres des gouvernements camerounais et congolais concernés au premier plan de ce projet porteur des milliers d’emplois.
La mise en œuvre du projet d’exploitation des minerais de fer de Nabeba au Congo, de Mbalam au Cameroun et la construction du chemin de fer entre les deux pays vient de franchir une autre étape cruciale. Après la mobilisation des financements, voici le lancement technique du projet d’exploitation du minerais de fer de Nabeba. Un coup de pelle symbolique a suffit aux autorités présentes pour concrétiser la bonne coopération entre le Cameroun et le Congo matérialisée par ce projet. Présence remarquée à ladite cérémonie de Fuh Calistus Gentry ministre Camerounais des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, ministre Camerounais des Transports (MINT), Pierre Oba, ministre d’Etat Congolais en charge des Industries minières et de la Géologie, d’ Alexandre Mbiam, directeur général de Bestway Finance Ltd, du Préfet de la Sangha (Congo), du Consortium d’investisseurs chinois, et des ambassadeurs, respectivement, du Congo au Cameroun et du Cameroun au Congo ainsi que le Maire de Souanke.
L’intégration régionale entre ces deux pays sera davantage renforcée grâce à la circulation des biens et des personnes sur le chemin de fer, double voies, long de 540 kilomètres côté camerounais et 149 km côté congolais, qui sera construit dans le cadre de ce projet.
Avec le début de la mise en exploitation de ce gisement minier, les retombées économiques pour le Cameroun et le Congo ne sont plus à démontrer. Il est prévu une dorsale ferroviaire reliant les départements de la Sangha et du Kouilou pour une évacuation par le port autonome de Pointe-Noire. La dorsale verra la construction d’un chemin de fer de plus de 130 km.
Plus de 20 mille emplois directs et indirects, et 23 milliards de dollars, soit environ 12 500 milliards de Fcfa de revenu fiscaux direct attendus en faveur du Congo.
Aussi, les trois gisements du Congo vont produire 125 millions de tonnes par an de fer enrichi.
Les deux pays seront les premiers dans la zone Cemac à disposer des lignes de transport multimodal. Outre la route et la voie aérienne, le rail constituera un autre moyen de transport qui fluidifiera la circulation des biens et des personnes entre les deux pays.
Dans son discours, le ministre des Transports du Cameroun a adressé ses remerciements au consortium des investisseurs chinois pour la mobilisation du financement. Lors du lancement de ce projet à Beijing, ceux-ci avaient promis de mobiliser 2 milliards de dollars, soit environ 1 110 milliards de Fcfa pour son lancement. Il a adressé sa gratitude à l’endroit du président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso pour sa détermination et son engagement à donner corps à ce projet. Il n’a pas manqué d’exalter le sens élevé de la responsabilité de Paul Biya, président de la République du Cameroun, pour la conduite de ce projet qui a permis d’arriver à sa concrétisation.
Léon MGBA