Les régions qui subissent de plein fouet ses crises sont l’Extrême-nord, le Nord et l’Adamaoua avec le phénomène Boko-haram, la région de l’Est qui accueille des milliers de réfugiés centrafricains, les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest qui connaissent un conflit armé interne. Ses multiples crise aggravent la pauvreté ambiante.
En effet, malgré un PIB annuel moyen de 4, 5%, Georges Elanga Obam, ministre de la Décentralisation et du Développement local reconnaît que plusieurs millions de Camerounais vivent dans la pauvreté. Les multiples crises ont pour corolaire, la destruction des infrastructures de base disponibles, les changements climatiques. Pour prévenir une situation des plus désastreuses , qui pourrait être un conflit généralisé, la banque mondiale met à disposition du Cameroun 189 milliards de Fcfa dans le cadre du projet gouvernance locale et communautés résilientes (Prolog).
Pour la mise en œuvre dudit projet, quatre composantes ont été arrêtées et ont fait l’objet d’une présentation en atelier le 10 mai 2024 dans la salle « Ongola » du siège du Conseil régional du Centre à Yaoundé.
La première composante porte sur l’amélioration des infrastructures communautaires et services de base. Sa mise en œuvre est un soutien aux activités de développement communautaire en mettant l’accent sur les communautés marginalisés et celles frappées par les conflits dans les 6 régions citées plus haut. Il s’agira du renforcement des capacités des hommes à identifier leurs besoins, la réhabilitation et la construction des infrastructures.
La deuxième composante porte sur l’amélioration du cadre de gouvernance à plusieurs niveaux et la capacité des entités décentralisées à fournir des services. Il sera question de renforcer les capacités des institutions en matière de décentralisation, renforcer les capacités des entités locales en matière de prestations de services et enfin la subvention basée sur la performance.
La troisième composante porte sur la gestion, le suivi et l’évaluation du Projet gouvernance locale et communautés résilientes. La quatrième composante porte sur des interventions d’urgence. Un fond sera mis en place pour des catastrophes dont l’urgence nationale sera déclarée. La mise en musique de toutes ces composantes sera assurée par le Comité national de pilotage du projet conduit par le ministre de la Décentralisation et du Développement local, l’ Unité national d’exécution du projet, d’une coordination nationale et de 6 unités de coordination régionale.
Léon Mgba