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Énergies renouvelables Le Cameroun en deçà de 5%

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Ce pourcentage montre à suffisance le chemin à parcourir et le travail à faire .

Réduire de 32% son taux d’émission de gaz à effet de serre et porter à 25% la part des énergies renouvelables dans son bouquet électrique à l’horizon 2035, ce pourcentage représente environ 1500 MW de capacités d’énergie renouvelable à installer pour la locomotive de la Cemac.

Malgré les efforts conjugués des pouvoirs publics, des sociétés privées et des partenaires au développement, la part des énergies renouvelables au Cameroun reste encore en deçà de 5%.

Ce pourcentage montre à suffisance le chemin à parcourir et le travail à faire qui restent immenses. Pour leur promotion et leur développement, le  ministère de l’Eau et de l’Energie, en partenariat avec Huawei a organisé un forum le 3 mai 2024 à Yaoundé sur le thème « énergies renouvelables au cœur du développement socio-économique du Cameroun : synergies d’actions ».

Au niveau du gouvernement, le développement des énergies renouvelables porte  sur  quatre programmes. En premier : la promotion des centrales solaires photovoltaïques, suivent des centrales à biomasse, des centrales éoliennes et des petites centrales hydroélectriques.

Il a été question au cours du  forum,  de proposer les meilleures formules pour rendre ces programmes  opérationnels, s’agissant notamment, de la petite hydroélectricité et l’énergie solaire photovoltaïque.

En ce qui concerne le développement des petites centrales hydroélectriques, il est prévu la construction de 50. la première ayant été réalisée dans le cadre d’un partenariat public-privé et mise en service depuis 2021 à Mbakaou-Carrière.

Énergie solaire

Au sujet de la promotion de l’énergie solaire photovoltaïque, il est question de  valoriser le potentiel solaire qui est abondant et disponible sur l’ensemble du territoire national. Ce programme se décline en quatre composantes : la première porte sur le  hors réseau (OFF-GRID), qui s’exécute sur le terrain, avec déjà plus de 360 mini-centrales solaires photovoltaïques autonomes dans les zones rurales.  Cette composante doit davantage être structurée pour en faciliter l’exercice par les professionnels au regard de son importance pour l’atteinte de l’objectif d’accès universel à l’énergie. La deuxième dite « production centralisée (ON-GRID) », qui a déjà permis la construction de deux centrales solaires photovoltaïques, d’une capacité totale de 36 Mégawatt-crêtes installées à Maroua et Guider avec 65 600 Mégawatt-heures injectés dans le Réseau Interconnecté Nord au 31 décembre 2023. La troisième  appelée “Solar Home System”, dans laquelle plusieurs acteurs privés opèrent déjà avec près de 100 000 installations domestiques réalisées. Une quatrième composante “Solar Net Metering” qui n’est pas encore opérationnel dans notre pays, mais qui est un service innovant permet à un consommateur de compenser partiellement sa consommation d’électricité facturée par la production d’une installation solaire qu’il exploite sur son site de consommation. En d’autres termes, à travers ce système, un ménage qui se dote de sa propre installation solaire se connecte au réseau électrique conventionnel. Quand sa production est supérieure à sa demande, il injecte le surplus dans le réseau électrique conventionnelle et se fait payer par le concessionnaire ; A l’inverse, quand sa production est inférieure à sa propre demande, il soutire le déficit dans le réseau conventionnel et paye la facture correspondante au concessionnaire. En fond, les défis sont nombreux dans le domaine des énergies renouvelables qui est  en plein essor technologique.

Léon MGBA

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